Depuis plusieurs années, l’étude des interactions de la consommation et de la société constitue une thématique forte de l’équipe et contribue à son positionnement. Cette thématique se structure autour de 2 axes principaux : l’émergence de nouvelles tendances de consommation, l’impact du système de consommation sur le Bien Être de la société.
Une partie des travaux analyse les conditions d’émergence de nouvelles tendances en termes de consommation ou d’échange de produits. Dans cette perspective, l’équipe poursuit ses investigations en matière de changements de l’offre commerciale vers davantage de durabilité avec des réflexions autour de bonnes pratiques théorisées ainsi que de la notion de valeur sociétale (P.Volle) mais aussi en matière de changements de modes de vie vers davantage de sobriété (N.Ben Kemoun). Plusieurs questions ont été étudiées : dans quelle mesure les consommateurs ont conscience du gaspillage des objets (V.Guillad) ; dans quelle mesure les consommateurs prennent-ils conscience des matières textiles de leurs vêtements (E. de Lamballerie et V.Guillard), dans quelle mesure les personnes en situation de précarité achètent des objets d’occasion (E.Delacroix ; F. Benoît-Moreau ; B.Parguel). L’hybridation des mondes domestiques et de travail avec une optique marketing (A.Gruen) et/ou organisationnelle (F.Berger-Rémy) est également investiguée. Différents domaines et approches théoriques sont considérés à travers l’étude des réponses des consommateurs aux offres responsables.
En parallèle, diverses nouvelles tendances de consommation sont analysées dont certaines peuvent s’avérer sectorielles comme dans les domaines de l’immobilier (F. Larceneux ; A.Simon) ; du luxe (F. Larceneux) ; des industries culturelles et créatives (D.Rasolofoarison). La dimension sociale est également présente dans les travaux de l’équipe en prenant en compte les représentations sociales des acteurs de différents contextes. Ainsi S. Lasri s’interroge sur le jeu des acteurs dans le domaine de l’automédication ; V. Guillard investigue comment les individus qui transforment leur mode de vie vers davantage de sobriété se positionnent à l’égard de leur sphère sociale ; B. Le Polles questionne comment agriculteurs et consommateurs se représentent mutuellement ; A.Loriot étudie les représentations sociales de la télésanté du côté des médecins et du côté des patients. Enfin, PM Caitucoli étudie comment urbains et ruraux appréhendent la ruralité et comment ils l’ont appréhender pendant la Covid-19 (PM.Caitucoli, V.Guillard ; F.Larceneux). Font également l’objet de travaux les interactions entre les mutations technologiques de la société et la consommation, notamment dans le domaine des médias et du divertissement (D. Rasolofoarison). Enfin, de nombeux travaux étudient l’articulation entre le genre et le marketing, plus particulièrement l’influence des stratégies marketing sur les stéréotypes de genre (E.Delacroix ; F.Benoit-Moreaux ; S.Lasri).
Une partie de ces travaux sont fédérés par l’axe « Immobiliser et Territoire » ; « Art et Culture » ; « Durabilité et Sobriété » ; « Histoire » mais aussi « Genre, décisions, organisations ».
Les travaux proposés dans l’axe-projet Bien Être de la société visent à questionner les mécanismes qui permettent de maintenir le système économique viable et les modèles en cohérence avec le renouvellement des ressources avec l’implication du consommateur dans une optique consommation plus responsable (P.Volle). L’orientation actuelle de l’axe se traduit aussi par l’étude systématique de l’influence de l’environnement marketing sur le Bien-Etre, entre autres en matière de santé (S. Lasri) mais aussi en termes de Bien-Vieillir (D. Guiot) ou encore en termes de solitude. En effet, dans quelle mesure les robots mais aussi les aidants peuvent-ils diminuer le sentiment de solitude des personnes âgées (Omid ; M.Kerekes). Des recherches portent sur l’étude des émotions dans l’achat immobilier mais aussi s’agissant du dispositif du viager (F.Larceneux). Ces préoccupations pour l’amélioration de la société se retrouvent dans les travaux développés sur l’empowerment des consommateurs (E. Delacroix), la consommation collaborative dont la durabilité est questionnée (F. Benoit-Moreau), et l’impact de l’obsolescence des biens durables (V. Guillard).